CONSERVATEURS VS SOCIAUX DÉMOCRATES
Entre les conservateurs (républicains) et les sociaux-démocrates (démocrates) aux États-Unis, lesquels génèrent plus de richesses ?
Démocrates
Source : https://www.macrotrends.net/2481/stock-market-performance-by-president
Républicains.
Source : https://www.macrotrends.net/2481/stock-market-performance-by-president
La croissance moyenne de l’économie sous les présidents démocrates est plus de deux fois supérieure à celle sous les présidents républicains. Voici les chiffres comparatifs :
- Démocrates : 87 %
- Républicains : 40 %
De nombreux présidents républicains ont entraîné une stagnation ou une baisse de l’économie. Contrairement aux idées reçues, la réduction des impôts et des taxes ne stimule pas nécessairement la croissance économique. En réalité, augmenter ces contributions peut générer davantage de richesses locales et soutenir la croissance économique.
Impact des impôts et taxes sur l’économie
Augmenter les impôts et les taxes permet de financer des services locaux et de créer des emplois, contribuant ainsi au Produit Intérieur Brut (PIB) et à la richesse collective. À l’inverse, réduire ces prélèvements conduit souvent à une baisse des services publics et à une fuite de milliards de dollars en capitaux vers l’étranger (achats de produits importés, services externes comme les voyages), ce qui affaiblit l’économie locale. Par exemple, l’achat de pétrole et de véhicules exporte environ 90 % de l’argent dépensé hors du Québec, créant ainsi une pauvreté locale accrue et enrichissant les marchés étrangers.
Services publics et PIB
Les gouvernements conservateurs, en réduisant les services publics, font baisser le PIB, car des secteurs comme l’éducation et la santé en font partie. Ces salaires retournent dans l’économie locale, soutenant le pouvoir d’achat et la stabilité économique.
Comparaison internationale
La Finlande, l’un des pays les plus taxés au monde, illustre bien cette dynamique. Les salaires y sont élevés, la population bénéficie de nombreux services, et c’est l’un des pays où les habitants se déclarent les plus heureux.
Économistes vs gestionnaires.
Les gestionnaires favorisent leurs intérêts personnels et ceux de leurs actionnaires, et surfent sur le mythe de l’enrichissement collectif prospère grâce aux réductions d’impôts et de taxes, aux investissements et aux bénéfices qui ruissèleraient vers le bas; les classes les plus pauvres, en passant par la classe moyenne.
Mythe du ruissellement
Contrairement au discours des gestionnaires d’entreprises favorisant des baisses d’impôts pour enrichir la classe moyenne et les plus pauvres, les études économiques montrent que l’effet de ruissellement ne fonctionne pas. Les inégalités se creusent, les riches s’enrichissant davantage tandis que les plus pauvres deviennent de plus en plus pauvres.
Croyance versus science
Voici donc un exemple frappant du conflit entre les croyances des gestionnaires fondées sur des mythes et les analyses de la science économique, qui, elles, se fondent sur des données factuelles et vérifiées; autrement dit, les faits.
Pénurie de main-d’œuvre
Dans le contexte actuel de pénurie de main-d’œuvre, investir dans la création d’emplois supplémentaires est inefficace. C’est inutile de vouloir offrir plus d’emplois quand il y a une pénurie de main d’oeuvre. Il vaut mieux renforcer les services essentiels qui profitent à tous, plutôt que de soutenir des secteurs non essentiels (comme les problèmes de consommations que sont l’automobile, les biens de consommation, les voyages), qui appauvrissent collectivement la société.
Croissance économique et environnement
À une époque où la décroissance économique est de plus en plus envisagée comme une solution pour préserver l’environnement, il apparaît paradoxal de continuer à soutenir des politiques axées sur le développement économique. Voter pour des partis conservateurs dans l’espoir de préserver l’environnement, en réduisant ou freinant la croissance, met en lumière un manque d’alternatives politiques et économiques viables.
Cette situation souligne l’urgence d’une réflexion collective sur des modèles de croissance durables et des choix politiques cohérents qui intègrent véritablement la protection de l’environnement sans sacrifier la prospérité collective.
Yves Marineau
Sociologue
- Note : Je n’ai pas encore eu l’occasion de calculer le taux de croissance mensuel sous chaque parti. Les chiffres indiqués ici représentent la croissance totale, en supposant que les deux partis ont exercé le pouvoir pendant une durée équivalente, ce qui n’est pas précisément le cas. De plus, les politiques économiques du gouvernement précédent influencent souvent l’économie au début du mandat suivant, ce qui complique l’attribution exacte de la croissance. Il serait donc difficile de soustraire l’impact des premiers mois d’un nouveau mandat sans déterminer précisément la période pendant laquelle l’économie reflète encore l’influence du parti précédent.