PHÉNOMÉNOLOGIE DES RELIGIONS

Ou

L’ORIGINE DES RELIGIONS… ARABES ou POURQUOI LES ARABES SONT TRÈS CONSERVATEURS? …À CAUSE DE L’INVENTION DE… L’ÉCRITURE!

 

Comme l’écriture n’existe que depuis 5 000 ans. Il n’existe pas de source écrite sur le mode de pensée des sociétés mythiques.

Il faut donc déduire, à partir des études historico-anthropologique, du mode de pensée « primitif », la première hypothèse de base.

LA SÉPARATION DU CORPS ET DE L’ESPRIT.[1]

Pour le primitif, comme pour nous, le rêve est tellement réaliste que nous avons l’impression que notre esprit sort de notre corps lorsque nous rêvons. D’où l’origine du mythe de la séparation du corps et de l’esprit.

Pour nous, il ne fait plus de doute que les deux sont complètement unifiés, mais cela n’allait pas de soi pour le primate, qui pense de façon peu réaliste, et qui croit à sa propre impression comme si elle faisait science.

Il y a encore, de nos jours, des gens qui croient que l’esprit sort du corps; qui parlent de voyage astral – ou encore, qui pensent voler dans leur sommeil. J’avoue personnellement avoir déjà volé dans la maison plusieurs fois quand j’étais jeune.

Mais pourtant jamais personne ne prétend avoir vu; dans cet état, quelque chose qui soit hors de la pure coïncidence statistique – parti prenante de la réalité.

Si c’était le cas, il y a des gens qui auraient vu des choses! Des numéros de combinaison de coffre-fort se dévoiler devant eux. Voir son voisin ou sa voisine prendre sa douche (ça j’aurais bien aimé, j’ai une belle voisine!), etc.

D’ailleurs, avis aux intéressés, j’ai écris un gros numéro, avec un feutre large, sur une feuille de papier que j’ai déposée sur mon réfrigérateur. Je mets au défi, quiconque, de me dire qu’elle numéro y est écrit, et sur quoi elle est posée et de qu’elle couleur est la feuille?

Le mythe primitif de la séparation du corps et de l’esprit, serait donc à l’origine des mythes de la vie de l’esprit après la mort, de la réincarnation et par la suite, du paradis et… de l’enfer, etc.

LES SOCIÉTÉS ANIMISTES

Une fois le mythe de la séparation du corps et de l’esprit bien ancré dans les mentalités, il n’en fallait pas plus pour que le primate associe toute « manifestation » naturelle ou « surnaturelle » à l’esprit des ancêtres disparues.

Ainsi, tout événement, objet ou être vivant peut être investi de l’esprit des ancêtres. Puisque le corps et l’esprit peuvent être séparés, dans le mode de pensée primitif, l’esprit peut donc, « logiquement » survivre au décès du corps.

L’esprit peut donc, encore, se manifester aux vivants!

D’où, les croyances en la réincarnation, aux esprits, etc.

LE POLYTHÉISME

À l’intérieur, des sociétés primitives, les enfants ne sont pas élevés par les parents, mais par le clan ou la famille élargie (grands-parents, oncles, tantes, voisins, etc.) Alors, pas surprenant que les esprits décédés prennent des formes diverses. Avec le temps, et les générations passant, les esprits des ancêtres et leur concept se sont réifiés en dieux. D’où l’apparition des dieux qui seront reliés au soleil, la mer, la terre, la fertilité, etc.

Bien sûr, qu’après des millions d’années, l’origine des dieux se perdre et que la réification perde ses origines dans le temps. Comme la tradition écrite n’existait pas, il n’y a que la tradition orale, à travers ses contes et psaumes, qui parviennent aux sociétés récentes.

LE MONOTHÉISME

Dans la société juive, le clan disparaît au profit de la famille mono-nucléique. Les enfants ne sont plus élevés par le clan, mais par la famille. Dont le père, fait office de patriarche principal, pour ne pas dire autoritaire. Il est l’autorité familiale, d’où l’importance de la lignée mâle dans l’ancien testament, propre aux sociétés patriarcales.

Les ancêtres seront dorénavant les pères. La société ne sera plus dorénavant polythéiste, mais monothéiste, à l’image de la structure familiale. Les dieux deviennent, le dieu. Celui que l’on appellera dorénavant Dieu,… le père!

LES RELIGIONS ARABES

Si les religions arabes se distinguent des sociétés animistes et polythéistes sur la base du monothéisme, c’est bien là, la seule distinction majeure.

Mis à part cette différence, le mode de pensée arabe, est le même que celui de toutes les sociétés traditionalistes, donc primitives.

La pensée arabe nous semble être un : « Tu penses comme je te dis, sinon…! » Alors que, en réalité, il s’agit d’un grand « nous pensons tous la même chose » dans l’inconscient collectif.

La déviance n’est pas permise dans la société primitive. Tous doivent penser de la même façon. Ce que Durkheim appel « la pensée à l’unisson ».

Les déviants son éliminés, rejetés à l’extérieur du clan, ou tout simplement lapidé à mort. Les juifs lapidaient les chrétiens. Parce que Jésus pensait un peu différemment de l’orthodoxie Juive. Mais attention, la lapidation n’est pas religieuse, ni même arabe. La lapidation est le propre des sociétés primitives du bassin méditerranéen. On retrouve la lapidation dans une grande variété de cultures, et elle préexistait aux religions.

LE JUDAÏSME

Les religions arabes, judaïque, chrétienne et musulmane, sont donc une cristallisation des us et coutumes arabes, d’il y a 3 000 ans en Égypte pour le judaïsme. On retrouve d’ailleurs plusieurs passages de l’ancien testament qui proviennent de la première religion monothéiste connue, d’origine égyptienne (tient, qu’elle coïncidence comme les juifs), … le culte… solaire d’Aton!

LE CHRISTIANISME

Jésus était juif, donc de parents et de culture moyen-orientale (arabe). Il a étudié le judaïsme, et y a apporté quelques modifications mineures. D’où la réprobation des bonzes du judaïsme, qui ont exigé des romains que Jésus soit finalement… tué par crucifixion pour « blasphèmes » religieux!

Mais en générale, il n’a fait que retransmettre les traditions primitives qui existaient encore il y a 2 000 ans et qui ont été mises par écrits dans des textes dits « sacrés ».

L’ISLAM

Mahomet était arabe (d’Arabie saoudite). Et n’a, lui aussi, que retransmis les valeurs de son époque d’il y a plus de 1 000 ans en Arabie.

L’ÉCRITURE RELIGIEUSE OU RELIGION DE L’ÉCRIT

Les religions sont une cristallisation écrite des us et coutumes des sociétés primitives arabes qui préexistaient aux textes.

L’écriture apparût il y a seulement 5 000 ans, mais commençât ses « ravages » il y a seulement 2 000 ans.

Auparavant on ne parlait que de sectes religieuses. Il pouvait y avoir autant de sectes qu’il existait de communautés. L’empire romain était une mosaïque de cultures religieuses diversifiées. Au tout début les Chrétiens eux-mêmes parlaient de sectes en parlant des juifs. Mais, l’écriture allait changer la donne.

Les juifs ne connaissaient même pas l’écriture au début du judaïsme. La table des lois avait été écrite en… araméen! Puisque peu de cultures possédaient l’écriture, son effet de masse pris beaucoup de temps à se répandre étant donné que peu de personnes ne savaient lire.

Imaginez l’impact d’une table des lois écrite pour un peuple d’illettrés. L’impact était aussi grand sinon plus qu’aujourd’hui lors de la sortie d’un nouveau gadget « sacré ». L’arrivée de l’écriture ne pouvait que donner un caractère sacré pour la plèbe à tout texte provenant des ancêtres.

Jésus, comme Mahomet d’ailleurs, ne savait ni lire ni écrire! Surprenant pour des « fils de dieu »! (D’ailleurs ils n’ont jamais prétendus être fils de dieu. Ce sont leurs successeurs qui l’ont prétendu. Réification posthume. Ça vous rappel quelque chose? (voir plu haut.))

Mais leurs paroles, ou ce que l’on en a rapportées par écrit[2], leurs ont survécues. Et les textes, et leurs reproductions ont permis d’atteindre des quantités phénoménales de personnes. Permettant, à ce qui aurait été normalement une secte orale locale arabe, de devenir des religions avec des centaines de millions de membres. C’est donc l’apparition de l’écriture qui est à l’origine… des religions. Sinon le judaïsme, le christianisme et l’islamisme n’aurait jamais été plus que des sectes arabes régionales mineures comme il en existait tant à l’époque. Mais, elles ont eux la « chance » d’être en plein dans le lieu de l’apparition de… l’écriture! L’empire arabe sumérien!

Les sectes arabes ont donc été les premières au monde à pouvoir profiter de l’écriture pour se transmettre sur toute la planète. D’où la prédominance des religions judéo-chrétiennne et islamiste, donc arabe, sur toute la planète.

Il faudrait donc dire que les « grandes », en nombre, religions monothéistes sont nées de l’écriture plutôt que de l’invention de dieu!

Ce sont donc les sectes arabes qui se sont répandues, comme une trainée de poudre, sur toute la planète sous forme de religion grâce à l’écriture. La distinction entre secte et religion ne reposant que sur le nombre de membres de la secte.

Et ne parlons pas de l’invention ultérieure de l’imprimerie par Gutenberg qui n’a permis qu’une explosion de l’expansion des religions arabes, qui étaient déjà bien en place, sur toute l’Europe. L’imprimerie au 15ième siècle a permis de bien servir les colonisateurs, qui se sont servi de la bible imprimée pour endoctriner les peuples de toute la planète. La colonisation et l’imprimerie ont donc permis de couvrir la planète du mode de pensée traditionaliste primitif arabe au détriment des cultures locales.

La bible dit bien : « Esclave tu te soumettra à ton maître »?

Quoi de mieux pour des sociétés esclavagistes?

Et, pour parodier Bourdieu[3], c’est écrit, donc c’est vrai!

Mais, il y en a qui croient encore aujourd’hui qu’un dieu puisse être pour l’esclavage!

Alors qu’en fait, ces écrits ne sont que la cristallisation des us et coutumes traditionnelles primitives arabes, d’il y a quelques milliers d’années.

PHILOSOPHIE

La philosophie se distinguera de façon radicale de la religion. Quand Bouddha dit : « ne croyez pas à tout ce que je dis » il ouvre la porte à un mode de pensée radicalement opposé à celui des religions qui reprennent le mode de pensée traditionaliste primitif qui dit, et ordonne: « croyez tout ce que je vous dis ».

Mais, la philosophie ne bénéficiera pas, dès ses débuts, de l’écriture. Elle prendra donc quelques siècles de retard sur le développement des religions.

La philosophie asiatique précède probablement toute les philosophies connues. Mais, comme la philosophie n’est pas née dans le siège de l’écriture, le Moyen-Orient, elle ne se développera, vraiment, que plus tardivement. L’écriture ne se développant en Asie, en Grèce et en Europe qu’après le Moyen-Orient. Les religions arabes auront donc, un pas en avance sur la philosophie, grâce au mode de transmission de l’écriture.

Ce qui relèguera la philosophie au second plan pendant tout le Moyen-âge. La religion étant en fait la grande noirceur de la pensée philosophique pendant toute cette période.

C’est pour cette raison, encore aujourd’hui, que notre mode de pensée est, encore et toujours, beaucoup plus près de celui des sociétés primitives, que de la pensée logique et rationnelle qui existera dans 1 000, 10 000 ou 1 millions d’années.

La philosophie n’a peut-être pas plus de 3 000 ans. Mais la pensée traditionnelle primitive existe depuis des millions d’années! Alors quel mode de pensée nous domine encore aujourd’hui croyez-vous?

Notre culture est encore totalement imprégnée du mode de pensée primitif.

On ne passe pas d’une pensée primitive, à une pensée rationnelle, en quelques milliers d’années.

Notre mode de pensée est encore surtout calqué sur celui de nos ancêtres les plus primitifs.

Ah! Si la philosophie était apparue là où l’écriture est née! Nous n’aurions pas eu a passer par le long détour dogmatique de la religion pour finalement revenir aboutir à la raison quelques siècles plus tard. On peut dire que la religion aura été une longue erreur de la dé-raison.

SOMMES-NOUS MODERNE? OU ENCORE DANS LE SACRÉ?

La plupart des gens ne sont pas encore capable de penser par eux-mêmes, et ont besoin de se faire dicter, et de se conformer, à la pensée commune primitive.

Comme le décrivent les anthropologues[4], dans la société primitive, seul « celui qui possède la parole » parle. Et il ne parle que pour répéter continuellement les valeurs, les us et coutumes, traditionnelles de cette société primitive.

On commet l’erreur de traduire le titre hébreu de Jésus par « prophète » en français. Mais, en réalité la traduction juste n’existe pas en français. Si on voulait traduire correctement sa profession, il faudrait dire… « Celui qui possède la parole »!

Exactement le même titre que l’on donne, dans les sociétés primitives, à celui qui possède la « parole » des ancêtres. Celui qui répète les enseignements des pères ancestraux. Enseignements auxquelles survivaient, seulement ceux qui si conformaient.

Car pour survivre, dans les sociétés traditionnelles, il fallait se conformer aux cycles des saisons, pour pouvoir cueillir et chasser, puis élever et cultiver, pour sa propre survie et celle de la communauté.

Ceux qui ont voulu défier les règles n’ont pas nécessairement survécus. Ceux qui ont semé les champs avant l’hiver sont morts de faim. Seules les conformistes, qui ont semé les champs au printemps, ont survécus. Ceux qui ont écouté leurs pères claniques puis leur père biologique (ou adoptif) ont survécus. Ces paroles ont donc permis la survie de l’espèce, ainsi que de la vie en société. Ces paroles, sont donc devenues « sacrées ». Parce que la tradition était, dans les sociétés cyclique, gage de survie.

Imaginez que demain, la première norme de toute société : « Tu ne tueras point » n’existe plus. La société ne survivrait même pas à une génération. Si tout le monde vivait seul dans sa caverne, et que même les hommes et les femmes s’entretuaient, la race humaine aurait disparue il y a longtemps, ne pouvant même pas se reproduire. Cette « loi », « Tu ne tueras point », transmise par les ancêtres, et permettant la survie de l’espèce, est donc devenue inévitablement sacrée, donc « divine » comme tout ce qui assure la survie de l’espèce. Les lois ancestrales se sont lentement transformées en « loi divines ».

Le sacré est donc inévitable. Dans les sociétés primitives il a perdu sa raison première qui est parfois rationnelle, basé sur une raison explicative, comme l’est : le respect de la vie. Mais, il a parfois aussi des bases irrationnelles ou caduques. C’est ce qui distingue la religion, le dogme religieux, issue du dogmatisme primitif, de la philosophie. La religion a perdu l’origine de ses bases rationnelles et elle englobe aussi des mythes et croyances, et ceci sans en faire aucunement la distinction.

RELIGION MODERNE

Les sociétés modernes ne vivent plus dans un mode cyclique[5] suivant le cycle des saisons. Nous vivons dans une société linéaire avec une explosion des technologies et de la connaissance exponentielle.

L’être humain n’interagit plus avec son environnement de façon cyclique. Répétant à chaque année le même processus adapté aux saisons.

Dans les sociétés économiquement développées le travail est a-cyclique, il est linéaire. Se répétant à chaque jour, mais en se transformant dans des processus qui en sont venu à changer le cycle des saisons lui-même!

Le développement technologique n’est plus créé pour s’adapter aux cycles naturelles, mais change et altère ce cycle naturel.

Mais comment réagissons-nous face à ces changements? De façons traditionnelles primitives et irrationnelles, ou bien logiques et rationnelles?

Quand cela fait 50 ans que l’on dit que la pollution tue, et que des gens brûlent encore du pétrole, sachant que le meurtre est un acte criminel, agissent-ils de façon primitive (irrationnelle) ou moderne (logique)?

Dans 50, 100 ou encore 1000 ans, quand les gens apprendront que nous avons tué pour nous déplacer et que les énormes cataclysmes naturelles qu’ils vivent, sont causés par notre conservatismes, dirons-t-il que nous étions des gens modernes, ou des primitifs?

Voici bien la preuve, que notre mode de pensée est aujourd’hui encore bien plus près de celui de l’homme des cavernes, que de l’être rationnel que nous croyons être. Et que nous serons malheureusement plus rationnels trop tard. Parce que l’être humain apprend encore de ses erreurs, plutôt que d‘une anticipation rationnelle, des effets de ses actes.

Les gens du 21ième siècle pensent encore de façon primitive, rassurante. La conformité est de mise. Elle rassure. Se faire dire quoi faire, et quoi penser, quel comportement répéter jour après jour, est plus rassurant, et moins déstabilisant, que la libre pensée et le changement de comportement. Parce que la culture humaine est fondamentalement conservatrice, de par ses origines.

Les grands prêtres, qui possèdent la parole, ont été remplacés par les grands prêtres de la société de consommation. La publicité joue exactement le même rôle, rassembleur, que les prêtres des sociétés primitives. Aujourd’hui les gens sont assez critiques pour dire ne pas faire ce que la publicité leur dicte, mais tout le monde a quand même une voiture à essence devant la porte! Tout le monde aime faire comme tout le monde, et se rassembler dans de grands rassemblements culturelles, ou sportifs, comme autrefois, dans des processions, à l’église pour communier… en commun.

LA CONTRADICTION RELIGION VERSUS RÉALITÉ

Mais, malheureusement, nous ne vivons plus dans une société cyclique.

Nous vivons dans un univers maintenant linéaire, avec une explosion des conséquences. Le comportement primitif, conservateur, est donc le moins approprié face à une « vérité », la réalité, qui change. Le comportement religieux, dogmatique cyclique est donc devenu totalement désuet et inapproprié face à une réalité non plus cyclique, qui se répète, mais une réalité changeante à laquelle il faut apporter de nouvelles solutions et adapter de nouveaux comportements.

La société humaine, sous le joug économique égoïste, conservateur, court à sa perte.

La religion, est toujours bien présente, mais sous une autre forme. C’est le mode de pensée religieux primitif qui persiste.

Et les religieux, sont les plus grands criminels modernes! Les plus grands criminels, portent des vestons cravates, ou des vêtements traditionnels, et vont au temple religieux régulièrement et ne se sentent pas coupable d’aucun crime.

Les athées, eux, ne peuvent pas commettre de crimes parce qu’ils font face à leur conscience.

Les croyants ont des dieux, qui leur pardonnent tous leurs crimes. Ils n’ont donc pas à se questionner et à se remettre en question. Ils ne changeront donc pas leurs comportements tant et aussi longtemps que la majorité des gens ne changeront pas les leurs. Le religieux est conformiste, conservateur, traditionaliste dans tous les aspects de sa vie et de ses comportements. Même si l’autobus passe devant sa porte, il utilisera son automobile à essence. Et croira dur comme fer, que l’automobile lui sauve temps et argent.[6]

C’est pour cette raison, qu’il y a plus d’écologistes athées, que croyants.

Le conservatisme règne, alors qu’il faudrait changer ses habitudes.

Il ne faut plus être conservateur, traditionaliste, primitif. Il faut adopter de nouveaux comportements, adaptés à la nouvelle réalité. Il faut développer des énergies renouvelables vertes, mais, en lieu et place, ont tente encore de développer au plus faible coût, à court terme, dans la logique économique primitive conservatrice: gaz de schistes, sables bitumineux, charbon plus, « propres », font parties de cette logique conservatrice.

Nous sommes donc, encore aujourd’hui, bien plus prêts de la pensée primitive que nous ne le croyons. La pensée moderne et rationnelle, des libres penseurs, n’en est qu’à ces balbutiements.

LA RELIGION, COMME SIÈGE DE L’IRRATIONALITÉ

Et on ne parlera pas, en plus, de ses intégristes religieux qui prônent, par exemple, la reproduction sans fin de l’espèce humaine sur terre. Hors de toute logique.

Bientôt 10 milliards! Pourquoi pas 100, ou 1 000 milliards, si on suit la logique religieuse dogmatique et irrationnelle! La terre peut, peut-être, arriver à nourrir autant de gens. Mais il faudra renoncer complètement à tout. Revenir à l’âge de pierre, faute de ressources suffisantes. Et surtout, couper le dernier arbre de la dernière forêt, pour y arriver, en cultivant toutes les terres, et manger le dernier animal encore vivant afin qu’il ne vienne pas brouter nos champs!

Si il y avait un dieu, est-ce qu’il aurait donné la raison à l’être humain, pour qu’il agisse de façon dogmatique, illogique et irrationnelle, donc… religieuse ou bien, au contraire, de façon logique et rationnelle?

La reproduction à outrance, est un autre relent des valeurs des sociétés primitives, pour qui la reproduction était une question de survie pour la communauté guerrière. Aujourd’hui, la race humaine n’est pas en péril à cause de sa baisse de natalité, mais par sa trop grande présence sur terre.

RELIGION ET DÉVELOPPEMENT

Mais, encore de nos jours, le monolithisme religieux est encore enseigné à l’école dans plusieurs régions du monde. Symbole de la faillite du système d’éducation international, l’occident préférant brûler du pétrole dans ses grosses bagnoles, plutôt que de payer plus d’impôts pour que tous les enfants de la planète aient accès à la sécurité, des soins de santé et à l’éducation.

La religion, à l’école, ne menant qu’au mode de pensée monolithique de la pensée traditionnelle primitive. Un système d’éducation à travers lequel nous avons dû passer, il n’y a pas si longtemps encore, et que je dénoncerai toujours. M’ayant trop longtemps caché les réalités, les religions, l’athéisme et la philosophie. La différence des pensées. Et surtout m’ayant bien entendu longtemps cachée l’explication que donne l’histoire anthropologique à l’origine des religions afin d’éviter de pouvoir me faire ma propre opinion. Puisque le dogmatisme hait la différence de pensée il n’enseigne que sa façon de pensée. C’est pour ça que de nos jours il y a encore des enfants qui étudient dans des écoles ségrégationnistes … religieuses. Où on empêche les enfants de côtoyer des gens différents d’eux. Comme on empêchait les noirs et les blancs de fréquenter les mêmes écoles racistes autrefois!

Je dénoncerai toujours tous ses bonzes, bien pensants, qui nous ont éduqués dans le monolithisme conservateur primitif religieux. Et qui nous mènent maintenant à la perte, si un changement de cap, radical, n’est pas fait rapidement.

Il faudra encore combien d’inondations, de glissements de terrains, de feux destructeurs, d’ouragans, etc. pour qu’arrive non pas la fin du monde, mais la fin d’un monde conservateur cyclique devenu complètement caduque dans notre histoire linéaire?

Aujourd’hui, plus de dix millions de personnes meurent à chaque année à cause de la pollution, et plus d’un million à cause des changements climatiques. Il faudra se rendre à combien de millions par an, pour que les conservateurs se réveillent?

Nous avons déjà battu le record, du plus grand génocide de toute l’histoire de l’humanité. Il faudra le multiplier par combien avant de s’arrêter?

Ou encore pire, faudra-t-il attendre que la moitié des terres agricoles soient submergées par l’océan?

L’ÉCRITURE A CRÉÉ LA RELIGION

Le passage des sociétés orales à l’écrit, peut nous avoir semblé un passage obligé, et grandiose vers la modernité. Mais, bien au contraire, dans les sociétés orales, celui qui possède la parole, pouvait adapter ses paroles aux nouvelles réalités. Un Jésus pouvait, par exemple, déclarer caduque la lapidation, dans une société plus moderne. Mais l’écriture, est venue bouleverser tout cela. L’écriture est venue fixer des traditions primitives, qui datent d’une époque révolue. L’écriture fixe ce qui était changeant, ce qui s’adaptait… la raison.

Autrement dit, les primitifs étaient plus modernes que nous en quelque sorte. L’écriture, à travers les religions écrites, est venue faire régresser la race humaine, parce que l’être humain, n’a pas encore maîtrisé les conséquences de la cristallisation écrite, de traditions aujourd’hui totalement dépassées. À moins de croire encore, que dieu est sexiste, et croire que « femme tu te soumettras à ton mari »[7] est une parole divine et toujours d’actualité. Et croire que si Jésus a choisi 12 apôtres hommes, c’est parce que dieu était sexiste. Plutôt que parce que, à l’époque de Jésus, les hommes, arabes, dans une société patriarcale, étaient sexistes, et que les textes ont été écrits par ces hommes et pour les hommes. Et que les textes n’ont pas été écrits, ni inspirés, par dieu comme certains le croit! Et les textes, sont aujourd’hui interprétés encore par des hommes sexistes qui perpétuent le conservatisme d’autrefois. Les papes de tout acabits sont les gardiens de la… tradition. Et de ce fait ne peuvent pas changer la religion.

Alors que s’il y avait vraiment un dieu, il ne serait pas sexiste, ni en faveur de l’esclavage!

Qui aurait l’idée, aujourd’hui, de revenir à l’esclavage?

Il faut donc arrêter de voir les écrits comme étant des textes « sacrés ». Il n’y a plus de religion. Les religions ne sont pas à l’origine des textes « sacrés ». Au contraire, ce sont les textes, soit disant « sacrés », qui deviennent, pour les conservateurs primitifs qui croient naïvement à n’importe quoi, des religions. L’écriture a créé les religions arabes. L’écriture a sacralisé l’écriture.

Les dictionnaires ont eu le même effet « religieux » sur le développement du vocabulaire oral et écrit. Ralentissant son évolution et faisant en sorte que des langues, comme le français, sont, aujourd’hui, encore élitistes, même après la réforme.

Les langues étaient bien plus vivantes avant que l’on ne les enterrent dans les dictionnaires!

C’est aussi à cause des dictionnaires que le chinois et le japonais sont les langues écrites parmi les plus fastidieuses à apprendre.

Le texte écrit empêchant « religieusement » toute réforme. Le texte sacralise.

La constitution étasunienne est maintenant désuète, mais ne peut pas être réformée pour des conservateurs issus de la pensée primitive.

IL FAUT DÉSACRALISER L’ÉCRITURE

C’est pourquoi, il est grand temps d’arrêter d’être des lecteurs passifs des traditions passées, et qu’il faut s’investir dans l’écriture des nouvelles règles. L’écriture doit redevenir un outil, non plus un bâton de pèlerin. Il nous faut des règles, des normes[8], qui ne soient plus permanentes, mais changeantes. Afin de ne plus être des esclaves de l’écriture passéiste, mais des écrivains de l’avenir.

Dans un référendum permanent, qui permet de changer d’idées. De s’adapter à la réalité changeante. Ne plus avoir des règles fixes, mais plutôt, modifiables.

L’explosion du développement technologique rend impossible à aucun gouvernement de légiférer assez rapidement pour restreindre le développement sauvage des nouvelles technologies, mais, bientôt, 10 milliards de personnes peuvent y arriver.

LES FRÈRES ARABES VICTIMES DE LEUR MODERNITÉ

Les frères arabes se bottent le cul entre eux depuis des millénaires sur la seule base dogmatique de leurs maigres différences religieuses.

Pourtant le berceau de la modernité, de la civilisation était… arabe. Les arabes ont été victimes de leur propre développement à cause de… l’écriture. L’écriture est venu scléroser la société la plus moderne de son époque, dans des dogmes religieux qui ont fait des pays arabes les sociétés, maintenant, parmi les plus conservatrices de la planète.

Pas étonnant qu’il y ait un grand schisme à tous les millénaires dans les religions arabes. Le décalage entre la religion et les nouvelles mentalités, donc la nouvelle réalité, étant de plus en plus grands le schisme est toujours inévitable. Judaïsme, christianisme, islam, protestantisme… il me semble qu’on est prêt pour un autre grand schisme!

L’intégrisme religieux, dans les pays arabes, a atteint un sommet qui ne peut que révéler ses propres contradictions et de plus en plus d’arabes s’en rendent comptes.

S’il se passe ce qui c’est passé dans le très catholique Québec, pendant sa révolution tranquille,… les pays arabes risquent de devenir, très… athées!

Les arabes sont devenus conservateurs à cause de l’écriture.

Il ne nous reste plus qu’une chose à faire tous ensemble, réécrivons l’histoire, créons l’histoire.

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Toute reproduction permise à condition de citer la source : http://yvesmarineau.com/blog/?p=135


[1] Les informations qui suivent sur la séparation du corps et de l’esprit, les sociétés animiste, les polythéismes et le monothéisme prennent pour source le cours de sociologie de la culture donnée par Michel Freitag (1935-2009) dans les années 1980 à l’UQUAM (Université du Québec à Montréal).

[2] La moitié du nouveau testament a été écrit par Paul, sur un ton plus dur que la partie qui relate de la vie de Jésus qui, lui, était beaucoup plus libéral. Jésus était notamment contre la lapidation, et Mahomet n’en parle pas n’ont plus dans le Coran. Mais Paul, édicte des règles rigides et sévères qui témoignent de son époque. Comme certaines communautés intègrent la lapidation à la charia.

[3] Pierre Bourdieu disait : « Il le dit bien, donc c’est vrai », en parlant des gens avec une bonne diction qui arrivent à convaincre les gens (je le cite de mémoire).

[4] Pierre Clastres, « La Société Contre l’État » ou encore Malinowski dans « Les Argonautes du Pacifique ». Je recommande à tous de découvrir, lire, des œuvres d’anthropologies afin de bien comprendre le mode de pensée naïf primitif qui nous précède et dont nous sommes les héritiers. Personnellement, je trouve les livres d’anthropologies plus intéressants qu’un roman. Captivant.

[5] Mis à part les agriculteurs. Tiens! Ne sont-ils pas, en général, plus conservateurs! Comme par « hasard »!

[6] Ivan Illich avait calculé, dans les années 70, que l’automobiliste moyen perdait 3 heures par jour à cause de sa voiture. Sans compter qu’aujourd’hui l’essence coûte plus cher, que les embouteillages sont plus long et que les banlieues sont plus éloignées. Et l’automobiliste ne réalise pas le coût réel de son moyen de transport, en moyenne 800 $/mois, et ne calcule pas le temps nécessaire pour faire l’entretien et, surtout, le temps qu’il faut travailler pour payer tous les frais. L’automobile coûtant, en moyenne, 10 fois plus cher que le transport en commun. Et le transport en commun, n’étant pas plus de 2 fois plus lent, l’automobile est donc en réalité 5 fois plus lente. L’automobiliste moyen pourrait prendre une semaine de vacance par mois, ou 3 mois par année, tout en gardant son même pouvoir d’achat.

[7] Nouveau testament.

[8] Michel Freitag recommande d’utiliser le terme de « norme » pour distinguer les normes que les humains se donnent par opposition aux « lois divines », donc d’essence prétendument « divine ». Afin de désacraliser les lois et leur caractère permanent. Les normes pouvant se mouvoir face à une réalité changeante à travers une dialectique. Voir d’ailleurs son livre « Dialectique et société », 2 volumes.

 

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